Projet en co-création réalisé avec Sabrina Beconcini et Cédric Freyermuth. 

L’échiquier est une matrice des possibles, des possibles pré-vus par le programme, prévisibles. La partie, aussi singulière soit-elle, amène deux joueurs à actualiser une séquence de possibles qui demeurent probables. Générer de l’improbable, de l’im-pré-vu, est ici traité comme une bataille à mener, une violence pour sortir du cadre et une violence ressentie lorsqu’on y est confronté. 

Il s’agit ici de représenter une partie d’échec absurde et performée, en sortant de l’opposition entre adversaires, pour co-créer dans une performance filmée, chorégraphiée dans l’instant. 

Cette partie absurde en ce qu’elle n’a pas de sens, en ce qu’elle est contraire au sens commun, en ce qu’elle choque la raison et en ce qu’elle entre en contradiction avec le système par le fait, est là pour rappeler que d’autres usages des corps et du monde sont possibles et que d’autres possibles sont envisageables.